The Cure
Bloodflowers

Certains diront que le treizième album de la bande à Robert Smith donne dans la redite; d’autres trouveront assez rassurant que les Cure ne soient pas retombés dans le piège du racolage pop de Wild Mood Swings (1996). Il reste que ce disque (annoncé, encore une fois, comme le dernier du groupe…), censé clore la trilogie Pornography/Disintegration, recèle tout ce qui a fait leur marque: longues pièces (trois chansons font plus de sept minutes), mélancolie au bord de la dépression, romantisme sombre, tourbillon sonore hypnotique et, surtout, la voix du grand Bob, plus lancinante et plaignarde que jamais. Un retour aux sources qui fera plaisir aux fans de longue date, pour peu qu’ils aient gardé leur âme gothique…