Devenu une référence en vogue, Robert Smith et ses Cure lancent leur treizième album studio, quatre ans après Bloodflowers. Tout aussi trivial que son prédécesseur, cet album éponyme nous convainc que les belles années de Smith se trouvent loin derrière. Ses textes misent encore sur une noirceur troublante, mais son génie mélodique (là où résidait sa force) s’épuise considérablement. Les lignes vocales qui lui restent sentent les fonds de tiroirs (The End of the World) et, comme s’il le savait, l’échevelé pallie souvent la faiblesse par des cris se voulant émouvants, mais beurrant trop épais pour être convaincants. Les autres musiciens de la formation prouvent avec Us or Them qu’ils ont toujours quelque chose à nous apporter, mais Smith gâche le travail avec ses doléances agressantes. Et, non, la réalisation de Ross Robinson (Korn, Slipknot) ne change rien au son des Cure.
Guide albums
The Cure
The Cure
I am/Geffen/Universal, 2004