De prétendant sauveur du rock à pensionnaire d’un centre de désintoxication, Justin Hawkins, leader de The Darkness, aura été absorbé par le trou noir de son propre narcissisme et des excès que son groupe parodiait. Plus de trois ans après le sous-estimé projet Hot Leg, la voix de castrat renoue avec ses camarades de fortune sur ce troisième album qui, comme Permission to Land, demande à ce que l’on tienne ses boursouflures – refrains ridiculement pompiers, guitares ridiculement hurlantes, power ballades ridiculement emphatiques – pour sa supériorité. Les dévots à Radiohead qui monteront au créneau afin de dénoncer l’improbable reprise maidenesque de Street Spirit (Fade Out) ne feront qu’ajouter à notre amusement. Du gros fun cave.
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The Darkness
Hot Cakes
EMI, 2012