Les fans se délecteront probablement de ce cinquième opus d’indie-rock épique articulé autour d’un opéra-rock/pièce de théâtre repatenté. Mais ce n’est pas avec cette galette ambitieuse et interminable que le groupe se fera de nouveaux alliés. La troupe de Colin Meloy aurait eu avantage à dégraisser l’affaire: on sort de cette écoute complètement engourdi. De nombreux riffs se veulent mordants, mais leur lourdeur finit par assommer l’auditeur. Les personnages et leur drame ne sont pas évidents à cerner, le concept est tortueux et le résultat, alambiqué. Le recours aux voix féminines (Lavender Diamond, My Brightest Diamond) ajoute du relief, ce qui ne nuit pas.
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The Decemberists
The Hazards of Love
EMI, 2009