D’entrée de jeu, avec la ballade Hands, le tandem de Seattle annonce un léger virage dans sa relecture du sujet sixties: la vibe «Sinatra-Hazelwood chez Dylan» et les instrumentations minimalistes (souvent constituées d’une seule guitare acoustique et d’un orgue) sont toujours à l’honneur, mais absent est le petit mordant, piqué au Velvet Underground, qui avait fait le charme du premier opus, She’s the Dutchess, He’s the Duke, en 2008. Ce qui s’impose d’abord comme un manque laisse éventuellement la place à l’admiration pour les mélodies bien ciselées de Let It Die, la pièce-titre ou New Shadow, et pour cette façon qu’ont Jesse Lortz et Kimberly Morrison de chanter si élégamment le désoeuvrement.
Guide albums
The Dutchess & The Duke
Sunset / Sunrise
Hardly Art/Outside, 2010