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Jesse Malin
The Fine Art of Self Destruction

Artemis Records, 2003

Difficile de croire que ce troubadour (un brin hardcore il est vrai) fut autrefois leader de la formation punk D Generation, groupe qui défricha le terrain juste avant l’émergence de Green Day et de The OffSpring. Cette fois, Jesse Malin se la joue plus mélancolique, ses essais les plus réussis étant des ballades, certes noires et désespérées, mais loin de son ancien corpus. On y verra sans doute l’influence de son réalisateur et pote Ryan Adams. Le natif de Queens (quel accent, mes amis) possède du jeune Springsteen dans le nez, mais ses référents très américains vont aussi de Tom Petty aux Replacements, chatouillant même au passage le fantôme de Simon and Garfunkel. Moins percutant que celle de la nouvelle vague rock, la facture de Malin est néanmoins plus souple et moins monochromatique.