The Flaming Lips
The Soft Bulletin

Après l’expérience bizarroïde de Zaireeka (quatre disques devant être joués simultanément), les Flaming Lips ramènent leurs pieds sur terre, mais gardent la tête dans les nuages (métalliques?). Wayne Coyne, de sa voix d’écureuil écorché, déroule des merveilles de poésie physique (astro et méta) et se frotte aux émotions comme jamais auparavant (le mot «love» n’a jamais été aussi présent). Plus paisible et moins axé sur les guitares électriques que ses prédécesseurs, The Soft Bulletin est peut-être le Pet Sounds de ces allumés d’Oklahoma City. À preuve: avec son accompagnement de harpe, A Spoonful Weighs a Ton, malgré son titre typiquement lipsien, évoque plutôt les climats qu’on retrouverait chez leurs copains de Mercury Rev et résume bien cet album à la fois accessible et déroutant.