Après un essai de la trempe de Soft Bulletin (1999), plusieurs doutaient que la formation psyché-folk répète l’exploit. C’était sous-estimer le trio, qui semble parvenu à un – pourtant improbable – équilibre entre la folk-pop rêveuse et les assauts expressionnistes de morceaux instrumentaux absolument abrasifs. Superposant des mélopées mélancoliques à des synthétiseurs rampants sur des chansons qui, en l’espace de quatre minutes, passent du folk simplet à des hymnes saisissants (le travail de Dave Fridman, de Mercury Rev, à la réalisation n’y est pas étranger), et nous plongent ensuite dans un troublant univers instrumental d’inspiration nippone: Yoshimi repousse les limites de la musique pop et s’inscrit comme l’un des meilleurs albums à atterrir dans les bacs cette année. Génial.
Guide albums
The Flaming Lips
Yoshimi Battles the Pink Robots
Warner, 2002