Le danger de la surenchère émotive et du lieu commun guette The Gaslight Anthem comme il a de tout temps guetté les rockeurs faisant fleurir leurs refrains sur le gazon de la classe ouvrière. Certains soutiendront, à l’instar de l’écrivain Nick Hornby dans sa note de pochette, que le quatuor du New Jersey a le mérite de se soustraire à la tyrannie des sous-genres post-ci, post-ça en ourdissant son rock de base, un argument auquel on ne peut que souscrire face à des chansons qui fouettent le sang comme 45, trop rares sur ce quatrième album. Le manque d’inspiration contraint le groupe à se mettre à la solde de ses influences (plus qu’à l’habitude) et d’un recours abusif aux «nah-nah-nah».
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The Gaslight Anthem
Handwritten
Mercury, 2012