Voilà un couplage qui en fera sans doute tiquer plus d’un: Arnold Schoenberg, le père de la musique atonale, puis du dodécaphonisme, et Philip Glass, l’un de ces «minimalistes» américains à qui l’on doit un retour de la musique tonale. Mais le voisinage des deux compositeurs se passe bien, d’abord parce que La Nuit transfigurée, c’est du jeune Schoenberg, son opus 4 (1899), et c’est encore très romantique et évocateur, comme peut l’être la musique de Glass. Le Sextet for Strings (2009) est dérivé de sa Troisième Symphonie (1995), écrite pour 19 cordes. Leur nombre réduit à six, ce n’est plus la même pièce, et elle gagne en aspérités ce qu’elle perd en lustre. Enregistrement public – excellente performance.
Guide albums
The Glass Chamber Players
Schoenberg/Glass
Orange Mountain Music, 2010