Travis
The Invisible Band

Je ne répéterai pas tout le bien que je pense du groupe écossais Travis, mais disons que mon opinion a quelque peu évolué à l’écoute de leur troisième disque. Trop proche de The Man Who, The Invisible Band est sauvé par la réalisation de Nigel Godrich, qui a effectué ici un petit miracle: sans lui, les compositions de Fran Healy seraient gentilles, mais toujours sur le même ton. Tous les effets ajoutés à ses chansons apportent une véritable profondeur, qui fait cruellement défaut à la base. Side, The Cage, Dear Diary et Humpty Dumpty Love Song sont de bien belles pièces, mais sans l’apport de Godrich, elles seraient communes, trop braillardes pour être intéressantes. Par ailleurs, les textes de Healy ont cette tendance fleur bleue qui peut énerver à la longue. Avec The Invisible Band, le groupe montre clairement ses limites, et c’est bien triste.