"The blues is still number one", balance familièrement en ouverture d’album un Jon Spencer dont le nom, autrefois incontournable préfixe, semble s’être effacé définitivement de la fiche d’identité du Blues Explosion. Confirmant un parcours alternatif qui, depuis Orange (1994), fait se succéder albums rock garage et productions léchées, Damage s’inscrit dans la seconde catégorie. Il s’avère, à ce rayon, un digne successeur d’ACME (1998) en imposant une vaste palette sonore où l’habituel blues déraillé se conjugue au hip-hop et à l’électronique (avec la collaboration des Dan the Automator, DJ Shadow, Chuck D, etc.) dans une convaincante poutine sonore qui, malgré les prévisibles postures du groupe, amuse toujours.
Guide albums
The Jon Spencer Blues Explosion, The Blues Explosion
Damage
Sanctuary, 2004