Barry Adamson
The King of Nothing Hill

Sur ces cinq albums précédents, l’ex Bad Seed et ex-Magazine Barry Adamson a créé des trames sonores imaginaires si convaincantes qu’on jurerait avoir vu les films qu’elles auraient dû accompagner. Avec The King of Nothing Hill, il garde le mystère et la noirceur caractéristique de ses simili soundtracks de films noirs, émaillant ses compositions de bruits trouvés (crissements de pneus dans la nuit, ambiances glauques en tous genres) mais se lance dans un soul-funk tantôt ironique, tantôt irrésistiblement dansant. Mais même ses compos les plus compactes renvoient au monde du cinéma, en particulier la très swinguante Cinematic Soul (à laquelle son jeune fils participe en tant que choriste). Ailleurs, Adamson joue les crooners façon Barry White, s’éclate avec quelques explosions de bruit et conjure à nouveau des images qui vous feront jurer que vous avez entendus cette musique au cinéma.