Les Kooks profitent pleinement des parades que permet la prime jeunesse: poser en sauveurs du rock; traîner les concurrents dans la boue; «lifter» les refrains des grands frères en arguant que, oui, tout a été chanté, mais pas par nous. Stratégie acceptable si on a soi-même quelque talent. Sur Konk, son deuxième album, le quatuor de Brighton confirme les attributs associés à son (supérieur) coup d’envoi: pif mélodique, confiance inébranlable, volonté de fer. Or, cela ne suffit pas à hisser le matériel (sauf See the Sun, superbe) jusqu’aux sommets attendus et, souvent, Luke Pritchard entraîne son groupe à piocher les mêmes gammes que Hot Hot Heat et Razorlight. Tout ça a déjà été fait, qu’on se le redise.
Guide albums
The Kooks
Konk
Virgin/EMI, 2008