S’il s’agit d’un premier album, pourquoi se sent-on en terrain si familier chez les Luyas? Sans doute parce que les premières notes qui en retentissent sont produites par le cor français de Pietro Amato, déjà entendu du côté de Bell Orchestre, de Torngat et d’Arcade Fire. Avec des affiliations aussi imposantes, on pourrait s’attendre à beaucoup de ce trio mené par la chanteuse et guitariste Jessie Stein (SS Cardiacs) et complété du batteur Stefan Schneider (Bell Orchestre). Mais ne cherchons pas ici les mélodies grandioses et les débordements créatifs. Entre pop et post-rock, les pièces des Luyas misent plutôt sur les textures sonores pour créer des ambiances introspectives et hypnotiques ponctuées par quelques envolées plus rock. Malgré la linéarité de l’ensemble, une aura de mystère réussit à certains moments à nous envoûter.
Guide albums
The Luyas
Faker Death
Indépendant, 2007