Stephin Merritt, l’auteur-compositeur derrière The Magnetic Fields, a de la suite dans les idées. Après ses 69 Love Songs parues en 1999 (sur trois disques de 23 pièces chacun), voici i, sur lequel chacun des 14 titres commence par la lettre "i"… L’homme considère probablement, à l’instar de Gainsbourg, la chanson pop comme un art mineur, et, tel Gainsbourg, il fabrique des modèles du genre. Il a aussi un cynisme tout à fait comparable à celui de l’auteur français ("So you quote love unquote me", première ligne d’I Don’t Believe You). Avec violoncelle, banjo, sitar, piano, clavecin et batterie (aucun synthé), Merritt compose des airs qui accrochent l’oreille à la première écoute, comme jadis ceux des Beatles. Du grand art.
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The Magnetic Fields
I
Nonesuch/Warner, 2004