À l’écoute des albums du quintette new-yorkais, une atmosphère somptueuse se déploie et commande l’attention; ce cinquième ne fait pas exception à la règle. Caverneux sans être claustrophobe, l’indie-rock du groupe parvient, à chaque chanson, à imposer des mélodies d’une noirceur étincelante, rythmées par des pulsations basses, orchestrées avec doigté et un goût assuré, sans jamais verser dans quelque chose de trop affligeant. L’ensemble reste dynamique, les arrangements, variés, et les collaborateurs (parmi lesquels se retrouvent Richard Reed Parry, Sufjan Stevens et Justin Vernon), inspirés. Avec sa voix de baryton placée bien à l’avant, Matt Berninger porte le romantisme sombre du combo avec panache et autorité. Poignant. Parution le 11 mai.
20 % d’émotion bien dosée
20 % de classe ténébreuse évoquant Stuart Staples
15 % d’une petite ombre sadcore
15 % de dérivés post-punk qui en font les cousins posés d’Interpol
15 % d’intensité rock
15 % d’arrangements sophistiqués (cuivres, cordes, choeurs, etc.)