Guide albums

The Notwist
Neon Golden

Big Store/Domino, 2003

De longs mois après sa parution initiale en Europe, l’un des meilleurs albums de l’an dernier parvient enfin à nous. Méchants punks industriels à leurs débuts, les Munichois de Notwist avaient déjà montré, avec le mélancolique Shrink, leur maîtrise de l’électronique avec un son aussi mélancolique que le bleu foncé de sa pochette. Sur Neon Golden, la lumière perce enfin les ténèbres, jusque dans la voix pourtant monocorde et typiquement germanique (pensez à Tarwater) de Markus Acher (aussi membre de Lali Puna) et dans les beats et les bruits hachurés mais parfois dansants de Martin Gretschmann (Console). On a droit ici à une fusion rock-pop-glitch à faire pâlir d’envie Radiohead; à un amalgame subtil de banjos, de guitares acoustiques et d’ordinateurs qui témoigne d’une réelle maîtrise de l’ensemble des musiques fusionnées plutôt que de ses composantes individuelles. En apparence modeste, presque effacé, le son de Notwist est pourtant d’une finesse et d’une élégance peu communes. En concert le 6 avril à la Sala Rossa