Le premier album du quintette 100 % féminin The Organ débute exactement comme aurait pu s’ouvrir le Disintegration des Cure. Même chimie entre la batterie et la basse, même ambiance aussi sombre que planante. S’inscrivant dans un registre plus new wave dramatique, la voix de la chanteuse Katie Sketch rappelle de son côté les intonations gothiques de Paul Banks d’Interpol, elles-mêmes influencées par Ian Curtis. Vous avez donc le portrait, The Organ s’ajoute aux mille et un pastiches 80 de l’heure. Reste que l’on sent une sincère détresse chez cette formation de Vancouver qui rehausse ses compositions somme toute énergiques (Brother, Steven Smith et Basement Band Song) d’orgue et de romance accessible.
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The Organ
Grab That Gun
Mint Records, 2004