Il y a une dizaine d’années, The Prodigy régnait en roi et maître sur la scène rave avec des brûlots énergiques, impitoyables. Comme s’il désirait renouer avec cette période dorée (ou comme si le temps s’était arrêté), le trio débarque avec un cinquième opus marqué par tous les clichés imaginables du genre (vieux sons de synthés old school, effets sonores variés, slogans criés à tue-tête). Ne sortant jamais de sa zone de confort, la bande de Liam Howlett nous sert les mêmes rythmes lourds, quelques lignes de basse sale bien envoyées et une poignée de structures redondantes et prévisibles. À vrai dire, le clan sonne comme de vieux routiers davantage intéressés à dupliquer des textures du passé qu’à envisager l’avenir avec confiance. À défaut de renouveler sa formule éculée, The Prodigy livre son opus le plus dur en dix ans.
Guide albums
The Prodigy
Invaders Must Die
Cooking Vinyl, 2009