Novatrice fusion des genres née d’un je-m’en-foutisme évident, Exile on Main St. est la dernière bonne production «vintage Stones», et là réside sans doute sa principale qualité. En fait, on s’est tellement envoyé la trilogie Banquet-Bleed-Fingers qu’il fait bon redécouvrir ce double album en version remasterisée, avec un son plus rond, quoique toujours empreint du sous-sol pourri où les Rolling Stones l’ont enregistré sur la Côte d’Azur, en 1971. Équivalent des rééditions SACD des albums du catalogue London des Stones, mais moins époustouflant que la récente «remasterisation» des disques des Beatles, ce nouveau Exile offre en supplément 10 chansons, soit seulement trois versions alternatives et sept b-sides non mémorables.
Guide albums
The Rolling Stones
Exile on Main St.
Universal, 2010