Si l’idylle qui dure depuis 2001 entre les Shins et les férus d’indie-rock risque d’être mise à rude épreuve avec ce troisième disque, c’est que le groupe s’y aventure dans de nouvelles directions, et que le résultat peut surprendre. N’empêche, le chanteur James Mercer et sa bande n’ont rien perdu de leur signature si singulière et si touchante. À travers une production beaucoup plus léchée qu’auparavant, ils se dévoilent en pleine maîtrise de leurs moyens: leur approche mélodique se fait moins naïve et les ambiances, plus gracieuses. Ils ont le grand mérite d’éviter le surplace en incorporant à leur démarche des éléments électroniques et même des rythmes hip-hop. Bien qu’il y plane un certain sentiment de déjà-vu, des titres comme Australia, Phantom Limb ou Turn On Me sont dignes des moments les plus radieux de Oh, Inverted World et de Chutes too Narrow.
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The Shins
Wincing the Night Away
Sub Pop, 2007