Plus de deux ans après le torturé et acerbe The Hardest Way to Make an Easy Living, Mike Skinner signe une quatrième galette à la vibe ensoleillée et positive. Plus philosophe que jamais, le petit Anglais, maître du «geezer garage», élargit sa palette sonore sur Everything Is Borrowed en adoptant un son orchestré, organique, touffu. On a droit à une production encore plus polie et des textes toujours aussi simples, honnêtes et comiques (quoique parfois prêchi-prêcha). Bien sûr, il y a les inévitables ratages (The Way of the Dodo), les morceaux banals ou de trop (la sirupeuse ballade Strongest Person I Know), mais l’enthousiasme est de retour, et ça, c’est déjà bien. Peut-être pas l’opus le plus cohérent de The Streets, mais certainement le plus tonique et mature à ce jour. Un effort plus que louable.
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The Streets
Everything Is Borrowed
Sixsevenine, 2008