Les Britanniques de The Vaccines effectuent un changement de cap sur ce troisième album. English Graffiti est plus sage, mature; c’est un virage vers une pop-rock plus dreamy. On retrouve toutefois sur quelques pièces (Handsome, Radio Bikini) la même énergie punk-rock brute propulsée par de grosses guitares qui caractérisaient les deux précédents efforts du groupe (What Did You Expect from The Vaccines? – 2011; Come of Age – 2012), mais sur ce nouveau disque, The Vaccines ralentit la cadence. Cette sagesse est surprenante, mais file droit au but, surtout sur lorsque Justin Young de sa voix éthérée assume un côté romantique (Dream Lover, (All Afternoon) In Love, Want You So Bad et Maybe I Could Hold You). Petit bémol: Give Me a Sign, qui clôt, est loin d’être mémorable parce qu’elle échoue à vouloir marier les deux énergies présentes sur le disque. Est-ce que le «vieux» son de The Vaccines nous manque? Oui – on reprendrait bien des bombes à la If You Wanna –, mais English Graffiti est une brise fraîche et respectable pour The Vaccines. C’est catchy et toujours aussi fuzzy.
Extrait: Dream Lover