Même s’ils sont sous contrat avec une multinationale depuis peu, les Walkmen (d’anciens membres de Jonathan Fire Eater et des Recoys) sont beaucoup plus assimilés à la vigoureuse scène indie new-yorkaise qu’au rock commercial. Car en fait de musique, le groupe carbure avant tout à la passion et aux atmosphères troubles, prenant ses chansons souvent fantomatiques à bras-le-corps pour les pousser toujours plus haut, ce qui leurs confère un caractère exalté et vibrant. On aura beau dire que la présence des sons planants de guitare et d’orgue lui donne une forte aura de mystère, ce deuxième album étonne avant tout dans son ensemble par son unité et sa cohésion et par son ton bien particulier, à la fois personnel, mélancolique et souvent inclassable.
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The Walkmen
Bows + Arrows
Warner, 2004