On peut faire bien des choses avec deux voix, un violoncelle, une mandoline, une batterie et quelques machines. Secret encore bien gardé des méandres locaux, ce quatuor arrive à se faire tour à tour progressif (Wildlife of the Desert), noise (Waterpark), pop (Tapistry, Seasons) et ambient (Wakonda) sur ce troisième album étonnant et engageant, tenu ensemble par le chant björkesque de Tyr Jami et celui, plus austère, de Todd Macdonald. À la fois profondément psychédélique et accessible, Twilights rock ferme sans la moindre guitare à l’horizon, tel un cousin moins abstrait d’Elfin Saddle, ou une version plus ludique (et inspirée) du MGMT dernière mouture. Alors que Montréal s’est faite si sage dernièrement, les Winks délirent et pétillent de belle façon.
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The Winks
Twilights
Oh!, 2010