Thomas Fersen
Triplex

Tout le monde ne peux pas se permettre un tel exploit. Higelin l’a fait; Bélanger aussi; et voilà que Thomas Fersen se jette à l’eau, avec un album live triple qui tient plus du cadeau que de l’aventure auto-congratulatoire. Les deux premiers disques sont des frères siamois: même tournée et même univers, mais des chansons et, surtout, des publics différents: celui de la Cigale est enthousiaste, certes, mais celui du Cabaret de Montréal semble tellement impliqué qu’il fait carrément partie de l’orchestre. Ceux qui y étaient peuvent témoigner du bonheur de voir Fersen sur scène; et de la facilité avec laquelle il réussit à nous faire entrer dans une petite bulle hors du temps et de l’espace. Sur le troisième disque, Fersen se met à nu dans une performance piano-voix enregistrée à l’Européen. La voix fêlée vient déposer délicatement cette jolie poésie, un peu vieillotte mais jamais ringarde, dans le creux de l’oreille. À placer sous le sapin et à écouter en famille le matin de Noël.