On attendait beaucoup de ce nouveau Fersen, de cette alliance avec Fred Fortin qui l’a arrangé et réalisé. Mais au final, bien peu de notre Bleuet dans ce CD. Quelqu’un, quelque part, a manqué d’audace. Artistes ou producteurs? On a ici affaire à un disque bien «fersenien», mais peu inspiré. Ses histoires, si séduisantes au début de sa carrière, tournent en rond, à vide. Il ne sait plus renouveler son écriture. Il ne creuse plus, comme sur Le Pavillon des fous (2005), une veine riche, inquiétante avec des arrangements à l’avenant. L’auteur se contente de ressortir ses bêtes de son chapeau. La révolution n’aura pas eu lieu. Pourtant, elle s’impose.
Guide albums
Thomas Fersen
Trois petits tours
WEA, 2008