Il faudra 30 ans, quelques rééditions et un fils maudit avant que Tim Buckley, fauché en pleine déchéance, ne retrouve une petite faveur populaire. Après avoir massacré son catalogue, Warner édite quelques-uns des rêves fragiles et tordus de cet alter ego des Morisson et Dylan, perdus dans les brumes de l’héroïne. Miraculeusement, l’accent est mis ici sur Hello and Goodbye, son album le plus sous-estimé, loin des prétentions délirantes (Sefronia) qui précédèrent sa fin. Comme l’avaient démontré récemment les enregistrements de la BBC, les inédits de Buckley sont de grande qualité et le livret de ce double album est proprement merveilleux. Le charme, ou plutôt le déchirement, intact, opère encore.
Guide albums
Tim Buckley
Morning Glory, Anthology
Warner Music, 2001