Ce sixième effort de Timber Timbre reprend un peu là où s’était arrêté le magnifique Hot Dreams de 2014 pour amener ensuite l’auditeur vers d’autres sphères. Si les couleurs sont toujours aussi sombres, Sincerly, Future Pollution nous enveloppe d’un linceul de velours pour nous transporter dans une ballade vaguement sinistre d’où on revient étrangement calme et non le couteau collé sur les veines. Enregistré au studio La Frette en banlieue de Paris, Sincerly, Future Pollution est plus que jamais un travail de groupe. Préconisant une approche musicale encore plus raffinée, flirtant avec différentes influences, la bande vogue toujours dans le sillage des Tindersticks et Angelo Badalamenti. Cela dit, l’album nous ramène aussi à la période plus expérimentale de Talk Talk, à un Bowie funky et torturé, à Dirty Beaches pour le côté spectral de l’œuvre, mais aussi à un certain rock FM 70’s teinté de noir tant sur le plan des compositions que de la réalisation au ton légèrement feutré.
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