Tinariwen
Emmaar

Pas de surprise dans ce nouvel épisode des hommes bleus (lire: bluesmen) du désert, mais le même envoûtement instantané sur l’auditeur dès les premières secondes. Cette sonorité âpre, ces voix graves et plaintives des Touaregs, cette calebasse que l’on martèle, ce fouillis de guitares électriques, ces chansons hachurées et ces phrases lourdes de sens sur le destin des nomades comme «toute paix qu’on impose par la force est vouée à l’échec et répand encore plus de haine» dès l’ouverture, tout cela nous ramène en terrain connu, en plein Sahara donc, en l’occurrence. La situation dramatique au nord du Mali a forcé l’exil des compagnons des sables vers le parc Joshua Tree, mais leur musique – de même que leur douleur – demeure intacte.

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