Ceux qui ont eu le plaisir d’assister à un concert de Tinariwen se souviennent d’une formation au look intrigant, inquiétant même, tels des guerriers du désert armés de guitares électriques. Pourtant, la musique du groupe originaire de l’Adrar des Iforas fait plus appel aux émotions profondes. On parle donc ici d’une musique envoûtante, un blues des sables transcendant, à la fois rauque, sauvage et lancinant, à cheval entre l’Orient et l’Afrique noire. Ce quatrième album de Tinariwen nous ramène donc la tribu à une base un peu plus roots que le précédent, Aman Iman. Imidiwans (qui signifie «camarades» ou «compagnons») est accompagné d’un dvd sur lequel on trouve un court documentaire – du même titre que l’album – du cinéaste français Jessy Notola. Solide.
40 % de blues saharien
20 % de transe tribale
15 % d’incantation identitaire
15 % de revendications
10 % de nomadisme