Les critiques clament déjà que c’est le meilleur album de Tinariwen! Pourtant, Dieu sait qu’avec les éloges dithyrambiques accumulés ces dernières années, les rockeurs du désert n’avaient plus rien à prouver. N’empêche que ce cinquième opus dominé d’un bout à l’autre par un son plus acoustique capte notre attention dès les premières mesures pour ne plus relâcher son emprise. Toujours plaintive, cette musique des nomades solitaires paraît moins écorchée, moins hargneuse que les précédents enregistrements. Nos héros touaregs sont rejoints par des invités discrets qui se moulent à l’ambiance. Dans Ya Messinagh, on entend l’incroyable souffle des cuivres, courtoisie des 12 salopards de Dirty Dozen Brass Band.
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Tinariwen
Talissi
Anti, 2011