Tomas Jensen sort enfin un premier album solo après six années avec Les Faux-Monnayeurs. Le chanteur en profite pour changer de style. Le festif de groupe fait désormais place à l’introspectif, aux paroles plus personnelles. L’engagement se fait faucher: le questionnement (parfois malicieux) prend sa place. Jensen, dans Quelqu’un d’autre, développe son goût pour les musiques dites urbaines. Un peu rock, un peu électro, un peu de latin, et des envoûtements arabisants. Le métissage est parfait, le groove, juste assez sulfureux. Et ça démarre en trombe avec une excellente chanson en hommage à sa ville d’adoption: «Pour y vivre ou y mourir, Montréal vaut bien Toulouse / (.) sur Ste-Catherine ce serait pas mal». Un CD qui commence bien l’année.
22 % percussions langoureuses
18 % Caetano Veloso
10 % Marc Déry
10 % orchestre à cordes
10 % sensualité
10 % philosophie
5 % Manu Chao
5 % Jérémie Kisling
5 % hip-hop
5 % malice