Tricky
Vulnerable

Les nouveaux albums de Tricky ne sont plus attendus avec grand intérêt. Pourtant, le personnage sis au cour de la scène trip-hop de Bristol essaie chaque fois des nouvelles voies et des nouvelles textures. Mais la tension tourmentée qui pèse magnifiquement sur les créations de l’ex-Massive Attack n’a jamais retrouvé la complexité qui habitait en 1995 son premier album, Maxinquaye. Cette sixième galette associe encore une fois ses paroles rauques à la voix de sa dernière muse, ici l’Italienne Costanza Francavilla. Il fait également un retour à la simplicité (son titre n’est-il pas assez éloquent?) avec des rythmes moins lourds et une instrumentation moins dense. Mais les guitares, le violons-claviers, les chuchotements et la batterie épurée semblent ne plus apporter d’eau au moulin de l’inspiration. Un disque bien ordinaire.