Turbonegro, c’est le Village People de l’enfer, les rois de la provocation. Sur ce huitième album (le troisième depuis la reformation du groupe en 2003), les six Norvégiens n’en ratent pas une. La rectitude politique? Ces tarés ne connaissent pas ce terme et les oreilles chastes n’ont qu’à passer leur tour. Le sang, la violence, le sexe sordide, la dépravation et toutes sortes d’autres belles choses de la vie sont le lot courant des rois du death-punk depuis leur première apparition en 1989. Y’a choquer pour choquer, mais les Turbonegro le font avec un second degré qui les empêche de tomber dans le pathétique. Évidemment, la recette est sensiblement la même d’un album à l’autre et ça commence à devenir un peu redondant et puéril tout ça: les références homos ne manquent pas, les riffs clichés non plus et les clins d’oeil et emprunts à divers classiques du rock sont encore une fois nombreux au point où le groupe semble être devenu une caricature de lui-même. Mais pour une bonne petite dose de mauvais goût, Retox fait la job!
Guide albums
Turbonegro
Retox
Scandinavian Leather/Frontline, 2007