Dans la grande tradition des amoureux éconduits exhibant les cicatrices qui recouvrent leur coeur comme autant de signes de leur distinction (Morrissey, Prince, Kanye West), George Lewis Jr. avance dans le brouillard avec la dégaine de celui que l’épreuve a rendu plus cool (il a survécu à un accident de moto), à la recherche de la Golden Light au bout du tunnel (spoiler alert: il s’agirait peut-être d’une femme). Entre la nostalgie cynique d’un Don Henley période Boys of Summer et le Prince concupiscent de Dirty Mind, l’inconsolable homme derrière Twin Shadow, très en voix, s’arroge sans maniérisme la froide quincaillerie synthétique des années 80. Parce que danser dans le noir demeure la meilleure manière de vivre sa mélancolie.
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Twin Shadow
Confess
4AD, 2012