Dès les premières notes de Squealer, on sait que l’on aura affaire à un album particulier. Ty Segall s’impose, une fois de plus, comme un maître absolu de l’esthétique garage/psych-rock avec des sonorités dures et sans filtre. Un thème récurrent de dépendance se découvre à travers tout l’album, où la voix criarde et nasillarde de Segall plane au-dessus de la distortion des guitares et du fuzz tel un avion de chasse d’avant-guerre au moteur bruyant mais bien huilé. Les synthés grincent de partout et on a droit à des moments de «wall of sound» incroyables, notamment l’introduction de Diversion qui mérite quelques décibels de plus sur votre stéréo. Du début à la fin, Emotional Mugger se dévoile comme un classique instantané et Segall réaffirme sa maestria chaotique de la composition.
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Ty Segall
Emotional Mugger
Drag City, 2016