Ty Segall a levé le pied pour ce quatrième effort sous son propre nom (on ne compte pas les cassettes). L’esprit déglingué et le son crade demeurent, mais Goodbye Bread n’a pas la folie et l’énergie punk-garage du Melted de 2010. Cette nouvelle galette amène le musicien californien ailleurs, davantage vers un son similaire à celui des Beatles post-67 ou encore à du Bowie et peut-être du Nirvana, mais cette fois-ci plus celui du disque MTV Unplugged que Nevermind. Les influences de Segall sont claires et grosso modo les mêmes qu’auparavant, mais l’effet est moins saisissant que sur le précédent disque. Par contre, contrairement à Melted, les dix chansons ne s’apprivoisent pas aussi facilement et on ne se lasse pas de l’album après quelques écoutes.
Guide albums
Ty Segall
Goodbye Bread
Drag City, 0000