Disque vilipendé depuis sa première parution déclinée sur divers gadgets et plateformes Apple, Songs of Innocence de U2 sera finalement offert à la plèbe dès le 13 octobre. Si le «cadeau» de la pomme s’est, en fin de compte, avéré empoisonné (quolibets, injures et articles expliquant comment effacer l’album pullulent depuis… en plus de réflexions sur l’invasion de la vie privée, bien sûr), l’œuvre en soit, elle, n’a que choquant que sa paresse. Malgré une prémisse intéressante (le quatuor légendaire revisite son enfance ainsi que ses idoles punks), le produit, lui, est frustrant, car sirupeux, lissé à outrance et sans âme. Bien que cinq années séparent ce jalon du CD précédent, ces 11 chansons semblent avoir été composées et enregistrées trois jours avant le dévoilement initial tant c’est beige, plate, voire cliché. Soit U2 s’est mis en tête de s’autoparodier en attendant une nouvelle tournée monstre — là où le collectif s’amuse davantage depuis quelques années —, soit Bono et sa bande veulent détrôner Coldplay au titre de groupe le plus inoffensif du moment.
Un extrait
The Miracle (Of Joey Ramone) http://www.youtube.com/watch?v=GtkJkCMKBQw
