Underworld
A Hundred Days Off

À l’annonce du départ du D.J. Darren Emerson, bien des fans (dont moi) anticipaient avec dépit la fin probable d’Underworld. Mais voilà que Rick Smith et Karl Hyde reviennent avec une version épurée du son emblématique du groupe sur ce quatrième album peut-être moins surprenant et stimulant que ne le fut le précédent, Beaucoup Fish, mais davantage traversé par des rayons de lumière et par une paisible mélancolie jusqu’ici inédite dans le répertoire narcotique de ce groupe phare de l’électro chaleureuse. Si la pièce d’ouverture (Mo Move) sent la redite, A Hundred Days Off réserve tout de même quelques moments frissonnants (Trim, Dinosaur Adventure 3D, Two Months Off) qui nous rassurent sur le degré de vitalité du duo restant. Mais comme la face sombre et tordue d’Underworld a été sensiblement mise de côté pour faire place à plus de soul, on ne peut s’empêcher de rester légèrement sur notre appétit, même après quelques écoutes.