Drôle d’animal poétique, Urbain Desbois est, comme son pseudo l’indique, à la fois rat des villes et rat des champs. L’homme avoue sa préférence pour «la valse gauche, le heavy fanfare et le country», écrit comme un Fred Fortin lettré et illuminé, et ne se gêne pas pour «voler des citations à tout le monde, point à la ligne, poings sur les hanches» (comme il le chante sur Je veux). Réalisé avec peu de moyens mais beaucoup de talent, ce disque regorge de trouvailles: la pièce-titre, par exemple, repose sur une section rythmique faite de tapements de pieds, de claquements de mains, et de grincements de scie. Appuyé par de solides musiciens (Pat Hamilton, Priscille Gendron, Nicolas Letarte et autres), Urbain fait souffler un vent de poésie spontanée fort bienvenu dans notre chanson, en sérieux manque de délire par les temps qui courent. En première partie d’Arno, les 17, 18 et 19 février au Cabaret.
Guide albums
Urbain Desbois
Ma maison travaille plus que moi
La Tribu/Select, 2000