Dans le but de s’affranchir des chaudes sonorités de ses deux premiers disques, Vampire Weekend a préféré évacuer toute guitare africaine de son troisième album. En sabordant ainsi sa propre identité – après tout, ces parcelles de soleil faisaient partie intégrante du son Vampire Weekend –, le quatuor a de quoi déboussoler ses fans. Sortie de sa zone de confort, la troupe d’Ezra Koenig s’approche avec surprise du travail de Liam Finn: mélodies raffinées, arrangements foisonnants (beaucoup de claviers, un son de batterie brut, des lignes de basse coulantes) et ce sentiment d’une pop naïve, quoique franchement dégourdie. Même si les titres Step et Ya Hey se démarquent, Modern Vampires of the City représente une perte d’originalité certaine pour le groupe new-yorkais.
Guide albums
Vampire Weekend
Modern Vampires of the City
XL, 2013