L’originalité de ces Orléanais tiendrait donc aux deux saxophones qui colorent les textes absurdo-existentiels ampoulés de Valérian Renault. Noble effort de réforme de la tradition chansonnière française se soldant malheureusement par une fade bouillie jazz-fusion, musette à la Têtes Raides (sans la grimace punk) et théâtralisante (personne ne tombera de sa chaise en apprenant que Renault fait aussi comédien). En comparaison, Bénabar passe pour un grand rénovateur en totale rupture de ban. Vous avez toujours rêvé de savoir comment sonnerait Tool si un imitateur de Jacques Brel remplaçait Maynard James Keenan? Un trou, la dernière chanson du disque, exaucera enfin votre souhait. C’est déjà ça de pris.
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Vendeurs d'enclumes
Décadrant
S.P.A.C.E., 2011