De retour à sa carrière musicale, après un intermède douloureux dans Dancer in the Dark, la chanteuse islandaise Björk propose un quatrième disque qui nous laisse quelque peu sur notre appétit. Comprenez-moi bien, ce n’est pas que Vespertine soit mauvais, bien au contraire; mais l’effet de surprise que Björk a toujours réussi à créer n’est pas au rendez-vous. Elle propose un album plus instrospectif et nettement plus calme (à part les excellentes It’s Not up to You et Heirloom), laissant de côté le techno énergique auquel elle nous avait souvent habitués. Sur le plan de la production cependant, tout est parfait: arrangements soignés, instrumentations variées (on note la participation de la harpiste Zeena Perkins et du duo Matmos, d’une chorale d’enfants sur Undo et d’un orchestre symphonique), écriture personnelle et touchante, et travail remarquable sur la voix. Devant la beauté de l’ouvre, on ne peut que s’incliner. Comme un disque de Björk est souvent supérieur à bien d’autres choses, on ne crachera pas dans la soupe.
Guide albums
Björk
Vespertine
Elektra/WEA, 2001