Voïvod
Infini

Si l’on considère que l’écriture des chansons s’est faite en 2004, alors que le quatuor ne savait pas qu’il mettait au point ce qui serait son dernier album, on ne peut faire autrement que d’être impressionné par la cohérence des 13 morceaux d’Infini. Suite logique de Voivod et Katorz, parus en 2003 et 2006, Infini est gouverné par la guitare de Denis D’Amour, qui sert de fil conducteur aux mélodies imprégnées de métal et de rythmiques progressives, soutenues par le jeu de Michel Langevin et Jason Newsted. La voix détonante de Denis Bélanger renforce le caractère angoissant de ces textes apocalyptiques, qu’ils annoncent l’arrivée prochaine des extraterrestres (God Phones), la fin du monde (Earthache), ou qu’ils décrivent le sentiment d’aliénation (Morpheus). Infini est un hommage au talent de Piggy, et la preuve de la pertinence de Voivod malgré sa disparition.