Alors que l’expo sur Miles a fait son nid au Musée des beaux-arts pour l’été, son dauphin lance son premier album live (enregistré à l’Iridium de New York). Digne héritier de celui à qui des critiques sans imagination n’ont cessé de le comparer injustement, le trompettiste et son quintette proposent quelques compos originales, revisitent des thèmes de Wayne Shorter, de Herbie Hancock ou de Miles (ce funk méconnu et délirant rebaptisé I Love What We Make Together), s’approprient des ballades popularisées par Luther Vandross (la pièce éponyme) ou Janet Jackson. Et avec son époustouflante virtuosité, Wallace Roney prouve derechef ce que son maître lui avait un jour dit, un brin admiratif: «You play just like me, except you’re perfect.»
Guide albums
Wallace Roney
If Only for One Night
HighNote, 2010