Alors que l’engouement entourant certains grands espoirs montréalais s’estompe, il en va autrement pour We Are Wolves: le trio lance un troisième album qui, d’un bout à l’autre, tient l’auditeur en haleine. En privilégiant une certaine immédiateté (on ose plus ou moins employer le terme «pop» dans son cas), le groupe se met en danger, étrangement, et révèle un éclatant sens mélodique. L’agressivité des débuts ressemble davantage ici à de l’irrévérence; l’interprétation toujours très incarnée d’Alexander Ortiz est néanmoins plus nuancée. L’instinct des loups est palpable. En meute de trois, ils mordent et titillent leur proie pour l’abandonner fourbue, éblouie.
20 % de rock mordant couché sur fond de disco stellaire
25 % de rythmiques dansantes avec un petit côté tribal
20 % de fougue du live rendue par une réalisation vibrante et dynamique
5 % de passages en espagnol qui donnent envie de plus
15 % d’instinct punk et d’irrévérence
15 % de synthés qui pointent vers la décennie 80