We Are Wolves
Non-stop je te plie en deux

En loups faméliques, on salivait en attendant le premier album du trio montréalais électro-punk We Are Wolves. Ses shows explosifs et tapageurs assénés en première partie des groupes les plus électrisants à se produire en ville nous avaient mis l’eau à la bouche. Mais force est d’admettre qu’on est un peu resté sur notre faim. Dès les deux premières plages du disque, Les Georges Leningrad nous viennent en tête; même manière de s’époumoner en monstres brusques et un peu étourdis, mêmes inflexions passionnées mais ironiques, même petit côté exalté et haletant qu’on retrouve aussi chez les Residents, si bien qu’on finit par se dire que si Les Georges chantaient dans une langue réelle, ça pourrait ressembler à ça. Namaï-Taïla-Cambodge nous amène en territoire plus expérimental et inattendu, mais on cherche en vain ce qui nous avait fait craquer en show… Dommage.