J’en ai la gueule béante: un disque de Weezer qui n’est ni une triste caricature ni un bide frustrant! Est-ce dû au retour de Ric Ocasek (producteur des albums bleus et verts) à la barre ou à la volonté de Rivers Cuomo de créer sans considérer le marché où les tendances du moment (Bethany Cosentino de Best Coast et Patrick Stickles de Titus Andronicus remplacent Lil Wayne aux rangs des invités cette fois-ci)? À voir!
N’en demeure pas moins que Everything Will Be Alright In The End est la meilleure parution du groupe culte depuis des années. Bien que moins participatif que l’album rouge, où chaque membre proposait de ses compositions, ce neuvième cru tient autant du «retour aux sources» que du «disque expérimental» sans prétendre être ni l’un, ni l’autre. Ainsi, l’efficace Ain’t Got Nobody suscite nombre de hits d’antan alors que la sympathique Go Away, elle, rappelle I Just Threw Out the Love of My Dreams, duo méconnu, mais fort apprécié des fans de la troupe. De l’autre côté du spectrum, le pastiche «hair metal» Eulogy For A Rock Band s’avère tout d’abord barbant, mais est tout de même un risque à souligner… et qui, à l’image du LP, y gagne au fil des écoutes.
